ibreville, le 18 mai 2024 – Dans une conférence de presse tenue samedi dernier à Nombakélé, dans le 3e arrondissement de Libreville, les leaders du Copil Citoyen ont annoncé avoir déposé une plainte contre la famille d’Ali Bongo Ondimba, dont son épouse Sylvia Bongo Ondimba, ainsi que contre l’homme d’affaires indien Gagan Gupta, pour des motifs graves tels que la corruption, le blanchiment d’argent et le détournement de deniers publics.

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Le 27 septembre 2023, la Société Civile, par l’intermédiaire des organisations ROLBG, ASCORIM et COPIL CITOYEN, avait initié des actions judiciaires contre les personnalités du système déchu, notamment Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba et leurs complices, pour des présumés faits de corruption active et passive, de corruption d’agents publics étrangers, de blanchiment de capitaux, de détournement de deniers publics, de criminalité financière en bande organisée, d’associations de malfaiteurs et de pillages.

Ces actions judiciaires étaient accompagnées d’une demande d’interdiction de sortie du territoire pour l’ancien couple présidentiel et pour ceux qui constituaient le cercle restreint de décision, tels que Nourredinn Bongo Ondimba et Jean-Yves Ockendi. Les organisations de la Société Civile avaient également invité les nouvelles autorités de Transition à lancer des actions judiciaires contre la nébuleuse GSEZ dirigée par Gagan Gupta.

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Des mois après, la Société Civile demeure surprise que les personnes incriminées, ayant appartenu au cercle restreint de décision ayant conduit au pillage de l’économie gabonaise, se retrouvent à agir comme si de ri

en n’était, quoi que bénéficiant des mesures d’assouplissement des autorités de la Transition.

Les organisations de la Société Civile invitent donc les autorités de Transition à intensifier les actions judiciaires contre les personnes suscitées du cercle restreint, à interdire leur sortie du territoire desdites personnes et à saisir pour mesure conservatoire tous leurs biens, jusqu’à la manifestation de la vérité. Elles réaffirment également leur refus de voir Ali Bongo Ondimba en liberté comme annoncée par les autorités de Transition, et demandent que des actions judiciaires soient également menées contre lui comme elles le sont pour certains de ses proches.

La Société Civile invite également la communauté internationale à apporter son appui au Gabon en n’entravant pas les actions en cours et en coopérant notamment sur les investigations visant à identifier les lieux où ces prédateurs financiers auraient domicilié l’argent distillé du Gabon afin de le rapatrier dans les caisses de l’État Gabonais.

Des documents nouveaux, largement relayés sur la toile, faisant ressortir des opérations financières aux allures de détournement de fonds attribuées à Nourredinn Bongo Ondimba, ont conduit les mêmes organisations de la Société Civile à préparer des plaintes nouvelles pour notamment des faits de biens mal acquis, d’enrichissement illicite, de blanchiment du produit du crime et de criminalités financières en bandes organisées.

Les organisations de la Société Civile ROLBG, ASCORIM et COPIL Citoyen dénotent avec beaucoup de regret le côté trop diplomate des autorités de Transition à traiter ces questions aussi importantes car dévastatrices pour l’économie de notre pays. Elles invitent donc les autorités de Transition à revêtir une posture martiale pour le traitement de ces dossiers dont les agissements des présumés auteurs laissent croire à une parodie d’enquête.

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Ces personnalités appartenant au premier cercle du pouvoir déchu, ont activement participé à des détournements de fonds d’une ampleur sans précédent au détriment du contribuable gabonais. Plusieurs milliards de dollars ont ainsi été frauduleusement soutirés du Trésor Public Gabonais avec leurs différents complices nationaux et internationaux.

La corruption est un cancer qui sape tous les efforts de développement. Elle est à l’origine de l’état désastreux de notre pays le Gabon durant plus de 5 décennies. Le pays a été victime d’une prédation sans commune mesure qui, au lieu de se développer, a sombré dans la misère, les inégalités et les injustices sociales qui se sont accrues. Durant les deux mandats d’Ali Bongo Ondimba entre 2009 et 2023, ce phénomène de corruption a connu une montée exponentielle avec le blanchiment des capitaux, les prises illégales d’intérêt, le pillage des entreprises publiques comme Gabon Oil Company, FGIS, la SEEG…etc. Ces oligarchies avaient pris le contrôle du pays sous la gouverne d’Ali Bongo Ondimba, de son clan et du parti démocratique Gabonais (PDG).

La plainte du Copil Citoyen s’inscrit donc résolument dans l’engagement de la Société civile à aider le Gabon à recouvrer ses milliards de dollars détournés par les piliers de l’ancien régime et de leurs collaborateurs étrangers. Dans ce contexte, la Convention des Nations Unies contre la corruption ouvre des grandes perspectives et un grand champ de coopération judiciaire internationale, constituant une opportunité pour le Gabon dans sa lutte contre la corruption.

La Société Civile, tout en apportant son soutien dans ce sens, informe qu’elle intensifiera à son tour les actions contre les auteurs présumés des crimes économiques et financiers notamment du système déchu afin que chacun puisse répondre de ses actes.

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